L'Air du pollen

Polyptyque de trente sculptures suspendues en grés chamotté (20-60 cm) avec projections visuelles et sonores interactives

La diversité des plantes était là, bien avant nous. Née de rencontres improbables, d’aventures mystérieuses et de contributions inconnues, elle est portée par le vent sur ce paradis qu’est la Terre. Encore aujourd’hui, chaque grain de pollen, aussi petit soit-il, est plein de ce patrimoine que la plante transmet.

[Conception Céramique] Nadia de Bernardi et Béatrice Albert
[Composition sonore] Vincent Hulot
[Scénographie] Ikse Maître
[Développement numérique] Tim Schneider
[Médiation] Bruno Freyssinet 

Magnifiés, pétris, sculptés, chauffés, vingt grains de pollen en céramique sont suspendus en équilibre dans l’air. Avec six ordres de grandeur, ils rendent en condensé la richesse structurelle et fonctionnelle encore présente dans la nature. Soumis à l’air soufflé et aux images projetées qu’ils captent, ils nous laissent ravir une beauté simple ou complexe destinée à la production du vivant. Ainsi, c’est la tête en l’air que les promeneurs curieux découvrent ces grains, bruts et structurés le jour, texturés et enrichis la nuit. Chaque grain de pollen raconte une histoire. La sienne, la nôtre.

Les grains de pollen sont des éléments essentiels dans le cycle de reproduction des plantes puisqu’ils sont l’équivalent de nos spermatozoïdes. Ces grains présentent une incroyable diversité de taille, forme, couleur, texture et structure. Cette diversité entraine des différences de survie et de vitesse de germination des pollens, et donc des succès reproducteur et évolutifs différents. Les détails de leur morphologie ne sont visibles qu’au microscope. Les photographies ci-dessous représentent des photographies prises au microscope électronique de 28 grains de pollens différents.

L'Air du pollen est une création des Vues de l’esprit ; une ouverture du sas,  un groupe science-art-société et de Transplanisphère ; une production de La métonymie, en collaboration avec l'ESE et BioMaps, en partenariat avec le CNRS et l’Université Paris-Saclay et le soutien de l'IDEEV, la Faculté des Sciences  et la Fondation Carasso.

 

 

Scénographie

Ils sont trente suspendus et renseignés dans une première intention en direction du public. Avec un double système de suspension, ils peuvent être accrochés en hauteur sur structures en intérieur ou sur arbres en extérieur. Dehors ou dedans, ils invitent à une promenade la tête en l’air. Ce choix d’exposition place les visiteurs dans un léger déséquilibre, dans une dynamique inhabituelle qui fait écho aux déséquilibres qu’à l’anthropocène, l’humain induit dans la nature.

Premières expérimentations pour la Fête de la nature - Accrochages sur les cèdres et projections sonores